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Une incitation étonnante à consommer du bar en hiver !

Quelle n'a pas été la surprise de nos adhérents, lecteurs du Journal Le Télégramme, en ouvrant leur quotidien le dimanche 21 janvier au matin. En effet, à la une, puis au travers d'un long article, on recommande aux consommateurs de manger du bar en hiver.

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L'UNAN demande, depuis de nombreuses années, que la pêche du bar soit interdite pour tous (à minima du premier janvier au 31 mars) durant la période où les bars se regroupent pour se reproduire.

La pêche du bar sur les frayères en Manche pendant de nombreuses années a entraîné la destruction du stock et a abouti à des restrictions de pêche insupportables tant pour les pêcheurs de loisir que pour les professionnels.

Si des mesures de gestion rigoureuses de la ressource, notamment l'interdiction de la pêche du bar de janvier à avril, ne sont pas mises en place en Atlantique rapidement, nous craignons que la ressource y disparaisse également avec les conséquences économiques désastreuses que l'on peut imaginer, tant du côté de la pêche de loisir que de la pêche professionnelle.

L'année 2018 a d'ailleurs très mal démarré avec l'autorisation accordée par l'Etat en janvier de pêcher au chalut pélagique sur le plateau de Rochebonne. Des ventes de bar à très bas prix ont déjà commencé dans certaines enseignes.

Cette recommandation de consommer du bar en hiver nous semble donc inacceptable.

Par ailleurs, nous avons pu lire récemment qu'un député européen et un président de fédération de pêcheurs demandaient une règlementation identique pour la pêche de loisir du bar en Manche et en Atlantique.

L'UNAN s'est toujours prononcée favorablement pour une gestion durable de la ressource basée sur des avis d'experts, et est très attachée au postulat suivant :

Si la même réglementation est appliquée pour la pêche de loisir en Manche et en Atlantique, la même règle doit aussi s'appliquer aux professionnels.